Après avoir dévoilé le plan France Ruralités le 15 juin dernier, avec l’ambition de répondre assez largement aux besoins des territoires ruraux, le gouvernement souhaite désormais s’assurer de l’efficacité de ce plan. Dans cette perspective, Dominique Faure, ministre déléguée chargée des collectivités territoriales et de la ruralité, a annoncé mardi 29 août la création du conseil scientifique de France Ruralités qui poursuivra plusieurs objectifs : définir les indicateurs de mesure du plan, évaluer et orienter les politiques publiques en direction des ruralités, mettre en débat les enjeux prospectifs des territoires ruraux dans les transitions, et produire des connaissances sur les ruralités.
Par ailleurs, afin de renforcer la mobilisation de la recherche scientifique auprès des territoires, 17 nouveaux lauréats du programme POPSU Territoires ont été annoncés. Depuis 2019, ce programme mobilise plus de 250 chercheurs dans les petites villes et les communes rurales, dans l’objectif de mieux appréhender les enjeux auxquels ces territoires sont confrontés (gestion de l’eau et des ressources, utilisation du foncier, cohabitation intergénérationnelle, etc.).
La science au service des politiques publiques
« Face aux défis d’aujourd’hui et de demain, il est indispensable de mobiliser la recherche scientifique au plus près des élus de nos territoires, pour écrire l’avenir de nos ruralités », explique Dominique Faure, « c’est tout le sens de l’adossement d’un conseil scientifique au plan France Ruralités, et du renforcement de la recherche dans les ruralités avec le programme POPSU Territoires, la science doit être un appui décisif aux politiques publiques et nous aider à réconcilier les territoires ».
Parmi les nouveaux territoires lauréats du programme POPSU, on trouve par exemple le Clunisois, Awala-Yalimapo et Chavanon-Combrailles (pour la thématique consacrée aux ressources naturelles), Saint-Girons, Saint-Eloy-les-Mines et Quiberon (pour les solidarités territoriales), ou encore Merpins, Saint-Jean-d’Angély et Ubaye-Serre-Ponçon (pour les relations interterritoriales).
Les étudiants mis à contribution
Parallèlement, la ministre a également annoncé le lancement d’un nouvel outil : Palpite, une plateforme sur laquelle des étudiants pourront partager leurs travaux à l’attention des territoires. Palpite s’adresse en effet aux étudiants de toutes disciplines (architecture, aménagement et urbanisme, sociologie, culture, etc.) portant des projets de fin d’études sur des territoires ruraux et peu denses. Les premiers lauréats de la plateforme seront annoncés d’ici la fin de l’année.
A noter enfin qu’un programme d’études nationales confié au GIP EPAU va être déployé afin d’accompagner les politiques publiques nationales. Les premiers sujets concerneront la dynamique des territoires touristiques en Europe (dans le cadre du plan de lutte contre l’attrition des logements permanents en zone touristique), la diversité des stratégies territoriales face à l’enjeu démographique, et la mobilité dans les ruralités.