Une large partie du programme de Benoît Hamon est consacrée aux questions environnementales, avec un plan de rénovation des bâtiments pour réduire les consommations d’énergie, un objectif de 50% d’énergies renouvelables dès 2025 incluant de l’autoconsommation, développement des véhicules et bornes électriques. Pour porter ces projets, le candidat envisage notamment de redonner « une vision stratégique à l’Etat en faisant d’EDF un pilier de la transition énergétique », d’ériger l’eau, l’air, la terre et la biodiversité en biens communs et d’inscrire leur protection dans la Constitution, de créer des agences du développement des nouveaux modes de production et de consommation afin de laisser « la place à un modèle de développement tempérant, écologique, et humain ».
Engagement sur l’open data et la transparence des données publiques
L’humain est justement ce qui fait le lien avec le numérique dans le programme de Hamon. D’une part, parce qu’il révolutionne le quotidien. Lors de La présidentielle du numérique et de l’Observatoire 2017 des RIP, ses représentants (Denys Robiliard et Pierre Cohen) ont ainsi souligné l’inquiétude de Benoît Hamon sur les conséquences du numérique, notamment en matière d’emploi, et qu’il sera nécessaire d’anticiper – dans le code du travail, par une taxe robot, par un accompagnement des citoyens, etc. Une autre représentante du candidat, Corinne Bouchoux, insiste, elle, sur l’importance de « faire du numérique un levier de transformation de la société », plus mixte et intergénérationnelle. Benoît Hamon souhaite fédérer les citoyens, mais également les écouter régulièrement au travers d’une démarche en faveur des Civic Tech (cf. notre dossier de ce numéro). Dans son programme, il promet qu’il donnera « le pouvoir aux citoyens d’écrire la loi de manière collaborative par l’écriture d’“amendements citoyens” sur le modèle du projet de loi pour une République numérique », ainsi que le pouvoir « de décider de l’utilisation d’une partie du budget de l’Etat (jusqu’à 5 milliards d’euros) pour des grands projets ». Un autre engagement important porte sur l’open data et la transparence des données publiques : « Les citoyens, chercheurs et journalistes doivent connaître les données qui déterminent des choix politiques. Ces données peuvent être utilisées par les entreprises du numérique pour proposer de nouveaux services innovants » annonce le candidat, avant d’ajouter qu’il veillera « à ce que ces données ne soient pas appropriées par les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) ». Enfin, ce sont ses représentants qui insistent sur le sujet des infrastructures. Dans son intervention, Pierre Cohen mentionne « la nécessité de trouver une solution pour qu’il n’y ait plus de zones blanches, car le numérique est une ressource pour animer les territoires », tandis que Corinne Bouchoux prévient : « la carte du vote FN est la carte inversée du déploiement du Très Haut Débit. Il est urgent de couvrir les territoires pour une égalité du numérique. »