Afin de mieux connaître les besoins de ses administrés en matière de mobilité, et dans la perspective de co-construire l’offre territoriale avec eux, la municipalité de Chatou (Yvelines) s’est lancée dans une démarche participative en faisant appel à la plateforme fournie par Wever. L’objectif est notamment de déployer de nouveaux équipements dans le quartier Cœur d’Europe/République. « Nous avons l’ambition de profiter du grand projet urbanistique en cours dans ce quartier, qui va impacter un tiers de la population de la ville, pour avancer sur le sujet de la mobilité », explique Malika Barry, adjointe au maire en charge de l’innovation numérique, « avec la plateforme de Wever, nous souhaitons en particulier alimenter notre réflexion sur les solutions de mobilité douce ».
Située entre Saint-Germain-en-Laye et Paris, la ville est régulièrement le théâtre d’embouteillages conséquents, notamment au niveau du célèbre pont de Chatou. C’est donc pour alléger le trafic à des endroits clés que la commune s’est engagée dans l’analyse des besoins sur son territoire. La première phase, initiée en novembre et qui se poursuivra jusqu’à la fin du mois de février, vise à procéder à une large consultation de la population. Les habitants sont invités à s’exprimer sur la plateforme au sujet leurs habitudes de déplacement (modes de transport utilisés, inconvénients rencontrés ...).
Les solutions envisagées pourront être testées
La deuxième phase, de mars à avril, sera consacrée à l’analyse des données et à l’établissement du diagnostic, en collaboration avec Wever. Cette étape permettra aussi aux Catoviens d’accéder à de nombreux indicateurs sur la mobilité dans leur ville (durées des déplacements, coûts, impacts écologiques…), sur les équipements déjà existants et sur les solutions envisagées pour l’avenir.
Enfin, de mai à juin se tiendra la troisième phase, celle des tests grandeur nature. « En effet, au-delà du diagnostic, nous souhaitons aussi permettre à nos concitoyens de tester des solutions de mobilité in situ, dans une logique de test and learn », poursuit Malika Barry, « nous allons par exemple multiplier les dépôts de vélos électriques en libre-service afin que tout le monde puisse en trouver un à proximité de son domicile afin de le tester, d’évaluer sa facilité d'utilisation, l’économie qu’il permet ». D’autres équipements seront sans doute mis à disposition : scooters électriques en libre-service, vélos cargo. Des lignes de covoiturage pourraient également être expérimentées.
Un objectif d'optimisation des investissements
La ville compte aussi profiter de cette période de diagnostics et de tests pour accumuler des données sur les améliorations à apporter aux pistes cyclables du territoire. Dans ce domaine, l’idée est notamment d’optimiser la signalisation et le positionnement des stations vélo, mais aussi de mettre en place des cartes visant à faciliter les promenades.
Aujourd’hui, avec sa plateforme (qui comprend des briques d’IA comportementale), Wever accompagne des villes de toutes tailles dans l’Hexagone, des petites communes de moins de 3000 habitants jusqu’aux métropoles (Bordeaux, Strasbourg ou encore Nice), dans l’objectif d’optimiser les investissements liés à la mobilité. « Avec cet outil, nous aidons les collectivités à faire le constat des besoins des habitants, nous analysons les résultats avec elles et nous leur faisons des propositions », explique Thomas Cote, fondateur de la société, « en effet, la plateforme génère des préconisations d’actions, par exemple sur l'emplacement des arrêts de bus, sur ceux des lignes de covoiturage, ou encore sur les pistes cyclables ».