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Quartier de la Confluence à Lyon : l’autoconsommation collective entre en service

Smart building

Alors que l’autoconsommation collective se développe très lentement en France, un important projet concernant 5 bâtiments (et 178 logements) arrive au terme de son déploiement à Lyon. Il est destiné à fournir 50 % de l’électricité consommée par les copropriétaires, un record pour ce type de dispositifs.

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Plus de 500 panneaux photovoltaïques horizontaux ont été installés sur le toit de 4 des 5 bâtiments.

Livré fin 2019, l’éco-quartier Ydeal Confluence, située au bout de la presqu'île lyonnaise, dans le 2ème arrondissement de la capitale des Gaules, a mis en service son infrastructure d'autoconsommation collective. Ce projet, initié et piloté par le promoteur Ogic en partenariat avec EDF, couvre 5 bâtiments aux usages variés (logements, bureaux, commerces, crèche et résidence étudiante).

 

« Au total, ce sont 178 logements qui vont être alimentés avec de l’électricité produite ici », explique Benjamin Declas, PDG d’EDF ENR, « il s’agit d’une des plus grandes réalisations d’autoconsommation collective en France ». En effet, si l’autoconsommation individuelle comporte déjà bon nombre d’adeptes dans l’Hexagone (environ 120 000 autoconsommateurs répertoriés en début d’année), l’autoconsommation collective peine à décoller puisque seulement une petite centaine de dispositifs sont actuellement en service (et le plus souvent d’envergure réduite).

 

50% de la consommation électrique totale

A Ydeal Confluence, 532 panneaux photovoltaïques horizontaux ont été installés sur le toit de 4 des 5 bâtiments. Ils disposent d’onduleurs placés juste en dessous pour convertir le courant continu en courant alternatif. Grâce à une puissance de près de 200 KW crête, ces panneaux ont vocation à produire 50 % de la consommation électrique totale des 178 logements, ce qui constitue un taux bien supérieur à la moyenne des projets déployés jusqu’à présent. Une partie de cette électricité sera utilisée en journée, mais une autre sera stockée dans une batterie au lithium de 200 KWh, avant d'être restituée le soir.

 

Batteries installées au sous-sol des bâtiments

Sans la présence de cette dernière, l’énergie solaire produite ne pourrait pas représenter plus de 35 % de la facture d’électricité des copropriétaires. A noter que l'application Communitiz (fournie par EDF) est utilisée pour gérer la consommation des différents propriétaires.

 

Avec un investissement initial de 200 000 € pour les panneaux photovoltaïques et de 200 000 € pour la batterie (celle-ci bénéficiant d’un financement européen), le coût de production du MW est estimé à environ 100 € (compte-tenu des frais de maintenance et d’exploitation). Un prix à comparer au tarif réglementé du MW en France, estimé à environ 160 € en moyenne (en tenant compte des différentes formules d’abonnement existantes).

 

« En fait, ce sont les aspects juridiques et commerciaux qui constituent les principaux freins aujourd’hui au développement de l’autoconsommation collective, et notamment la création de la personne morale », explique Benjamin Declas, « cette étape est assez complexe, il reste du travail à faire pour simplifier les choses ».

 

En effet, depuis le 24 février 2017, la loi impose la création d’une PMO (Personne Morale Organisatrice) regroupant producteurs et consommateurs de l’électricité générée pour de l’autoconsommation collective. Par ailleurs, pour devenir consommateur, chaque copropriétaire doit adhérer à une association créée pour l’occasion. Dans le cas de l'îlot Ydeal Confluence, la moitié des acquéreurs a pour l’heure adhéré au dispositif. Mais d’autres devraient suivre assez rapidement.

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