Objenious, la marque IoT de l’opérateur Bouygues Télécom vient de lancer un nouveau forfait destiné à répondre aux besoins de transport de données massives, notamment dans le cadre de projets smart city. Baptisé IoT SIM XXL, ce forfait comprend 60 Go de data, 100 SMS et 5 mn d’appels vocaux pour un abonnement de 55€/mois. « Aujourd’hui, nous constatons que le marché de l’IoT fait émerger des usages très diversifiés et nous pensons que ces derniers ont besoin de réponses plus appropriées », explique Bernardo Cabrera, directeur d’Objenious, « les technologies doivent s’adapter aux usages et non l’inverse, c’est la raison d’être de ce nouveau forfait multitechnologies ». En fonction des spécificités de chaque projet, les réseaux LoRa, 5G, 4G et même 2G pourront donc être sollicités, avec un recours possible aux SMS et même à des appels vocaux très courts en cas de nécessité. De plus, le forfait étant mutualisable, il peut regrouper les consommations data d’objets connectés de différentes natures.

Bernardo Cabrera, directeur d’Objenious

Cette offre cible particulièrement les usages gourmands en data, comme les transferts d'images en provenance de caméras de vidéosurveillance, le pilotage du contenu des panneaux d’affichages digitaux, la connectivité avec les bornes de recharge de véhicules électriques, ou encore l’acheminement de données depuis un routeur d’objets connectés (dans certains projets, divers capteurs peuvent envoyer des données localement vers un routeur chargé de transférer ces dernières vers une application métier, par exemple).
« Clairement, cette offre a vocation à démocratiser l'accès au big IoT pour les collectivités locales, les PME et les startups présentes sur le marché de la smart city », souligne Bernardo Cabrera. 

Un complément aux réseaux filaires

Pour autant, il faut bien constater que la grande majorité des parcs existants de caméras de vidéosurveillance et de panneaux digitaux sont aujourd’hui connectés en filaire. Les collectivités sont-elles prêtes à migrer vers les réseaux cellulaires dans l’objectif de réduire leurs coûts et/ou de simplifier leur architecture réseau ? Pas sûr, même si le déploiement de caméras de vidéosurveillance connectées en 4G est déjà une réalité dans certaines agglomérations (en général de plus de 50000 habitants).

« L’idée est plutôt de permettre aux collectivités locales de compléter leur dispositif filaire avec des caméras qui peuvent être installées rapidement », explique Bernardo Cabrera, « du reste, il peut aussi s’agir de caméras mobiles ». En effet, en matière de vidéosurveillance, les besoins peuvent évoluer et la nécessité de surveiller certaines zones peut n’être que temporaire. Cette approche modulaire peut d’ailleurs être appliquée à d’autres usages, notamment à l’affichage digital puisque des panneaux d’affichage outdoor sont parfois déployés temporairement pour informer lors de certaines manifestations, ou encore pendant des périodes de travaux sur la voie publique.

Dans tous les cas, l’intérêt d’utiliser les réseaux cellulaires repose sur la possibilité de mettre en place rapidement des dispositifs à moindres coûts. Notons toutefois que, dans les années qui viennent, la fermeture progressive des lignes RTC va sans doute également favoriser le recours à la connectivité sans fil dans les collectivités, même si le remplacement du cuivre par de la fibre optique s'imposera sans doute le plus souvent.