Encore anecdotique en 2015, avec 3000 d’installations connectées au réseau en France métropolitaine, l’autoconsommation individuelle a connu depuis une croissance exponentielle puisqu’au premier trimestre 2021 on dénombrait plus de 100 000 installations sur le territoire, comme l’explique Enedis dans un communiqué.
Les Français sont en effet de plus en plus nombreux à vouloir produire et à consommer leur propre électricité, notamment à l’aide de panneaux photovoltaïques. Mais on est loin de l’autosuffisance : dans les logements individuels, l’autoconsommation ne dépasse pas en moyenne les 20 % de l’énergie consommée. La part de la production qui reste est revendue au fournisseur d’énergie.
Cette pratique est facilitée par le compteur Linky (32 millions déjà installés) qui permet de compter simultanément l’énergie produite et l’énergie consommée, « contrairement aux anciens compteurs qui avaient soit l’une soit l’autre de ces fonctions ».
Le même principe de comptage prévaut pour l’autoconsommation collective. A plus petite échelle que pour l’autoconsommation individuelle, les opérations d’autoconsommation collective connaissent également une belle croissance : 50 opérations étaient actives à la fin du 1er trimestre 2021 et leur nombre devrait encore doubler pour atteindre une centaine d’opérations d’ici la fin de l’année. Ces opérations d’autoconsommation collective rassemblent en moyenne 12 consommateurs pour 2 producteurs et favorisent l’essor d’une nouvelle tendance qui s’affirme : le partage de l’électricité produite localement. Regroupés au sein d’une Personne Morale Organisatrice (PMO) dont la forme juridique est libre, les membres de cette initiative d’autoconsommation collective, décident des modalités de répartition de la production d’électricité. Ensuite Enedis, avec son compteur maison, relève les consommations et productions individuelles et partage les données avec les fournisseurs d’énergie pour l’établissement de la facturation.