« L’ARENE est morte, vive l’AREC » a commenté Stéfan Louillat, responsable pôle énergie de l’Ademe. L’AREC prend en effet la suite de l’ARENE , département de l’IAU focalisé sur l’environnement et les énergies renouvelables. Forte de nouvelles ambitions, la nouvelle agence s’est dotée de 4 missions : fournir des données aux acteurs ; apporter une expertise pour aider les collectivités à élaborer des politiques publiques énergétiques ; informer et former les acteurs franciliens ; accompagner les projets innovants autour de l'énergie et du climat.
Didier Dousset, président du directoire de l’AREC IdF et conseiller régional, y voit l’opportunité de « renforcer l’appropriation des questions énergétiques et climatiques et la montée en compétences des élus sur ces sujets ». Dirigée conjointement par un comité de partenaires et un directoire, l’agence a été pensée comme un bras armé transversal, capable de faire travailler en synergie différents acteurs (ONG, associations, experts, entreprises, collectivités publics).
L’hydrogène, énergie d’avenir du territoire
En juillet dernier, la région IdF dévoilait un ambitieux plan stratégique d’approvisionnement énergétique du territoire :
- réduire de 20 % la consommation énergétique d’ici 2030 et de 40 % d’ici 2050*
- un territoire zéro carbone et 100 % ENR d’ici 2050*
- multiplier par 4 les énergies renouvelables d’ici 2050*
Une « feuille de route compliquée » concède Didier Dousset, qui a tenu à souligner l’urgence de la situation. La région consomme 25 % de l’énergie totale du territoire dont 10 % produite localement.
Pour rester un territoire attractif et durable, la région mise sur l’hydrogène. En 2018, le territoire s’est déjà doté de 1 000 bus à hydrogène. Cette alternative au carburant fossile nécessitera de développer une « filière économique locale comprenant un écosystème de start-up et de formations professionnelles » a souligné Arnaud Deschamps, directeur général du pôle ENR-MDE de Sipperec.
En parallèle, le territoire misera également sur le smart building et les smart grids, c’est-à-dire la rénovation de logements sociaux et le développement de réseaux intelligents pour accroître l’efficacité énergétique du territoire. Les données fournies par l’AREC et son expertise dans le développement de projets énergétiques innovants constitueront des éléments essentiels au développement de tels projets. Déjà rejointe par 35 partenaires, l’agence reste d’ailleurs ouverte à de nouvelles candidatures pour construire un territoire d’avenir et impliquer toutes les parties prenantes, professionnels comme citoyens.
*par rapport à 2015