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Commande publique : un décret qui facilite l'accès au marché public

Ecosystème
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Grégoire Bonnat, p-dg et cofondateur de Padam
Les petites collectivités disposent de moins de ressources pour passer des appels d’offres, notamment pour des solutions innovantes.

En décembre dernier, le décret n° 2018-1225 est venu modifier – de manière expérimentale, pour une durée de trois ans - les règles relatives à la commande publique. Suite à sa publication au journal officiel, les start-up ont été enthousiastes. Et pour cause : il leur permet d’accéder aux marchés publics inférieurs à 100 000 euros sans mise en concurrence préalable. Explications avec Grégoire Bonnat, p-dg et cofondateur de Padam, une jeune pousse spécialisée dans le transport à la demande.

Quels sont les difficultés rencontrées par les start-up pour accéder à la commande publique ?
L’achat public "standard" est compliqué pour nous, pour plusieurs raisons. D’une part, parce que lorsque la collectivité rédige un appel d’offres, elle se base souvent sur ce qui a été fait quelques années auparavant, de sorte qu’elle ne s’ouvre pas aux solutions innovantes. Et nous, nous n’entrons pas dans les cases !

D’autre part, les start-up n’ont pas les ressources suffisantes pour postuler à certaines demandes, bien trop larges... Et enfin, on peut souligner la durée des appels d’offres, dépassant parfois 6 mois, et que nous ne pouvons suivre, contrairement aux grandes entreprises.

 

En quoi le décret n° 2018-1225 va-t-il améliorer la situation ?
Auparavant, pour les start-up, il fallait soit être patient avant de pouvoir décrocher des contrats avec les collectivités, soit contourner le système. Chez Padam, nous avons réussi à travailler avec des acteurs publics, mais en dehors des appels d’offres, par exemple en passant un contrat d’expérimentation.
Grâce à ce décret, nous allons pouvoir proposer aux collectivités locales nos solutions innovantes en dehors des appels d’offres, pour des projets inférieurs à 100 000 euros. Le décret est une sorte de tremplin pour accéder au marché du secteur public.

 

Et côté communes, en quoi ce décret va-t-il être un avantage ?
Les petites collectivités disposent de moins de ressources pour passer des appels d’offres, notamment pour des solutions innovantes. Un mode d’achat allégé, tel que le permet le décret, va leur permettre de se tourner davantage vers des services comme le nôtre.
L’achat public pourrait encore évoluer pour s’ouvrir encore plus aux innovations. Par exemple, les appels d’offres mentionnent souvent l’achat d’un logiciel, voire de pouvoir récupérer le code source de l’outil. Or, ce sont des aspirations dépassées, d’autant que la collectivité n’a souvent pas, en interne, les ressources pour faire évoluer le logiciel. Les appels d’offres devraient donner plus de place aux outils proposés en mode SaaS, comme le nôtre, qui évoluent en permanence.

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