Quel est le positionnement d’Arkéa Banque E&I par rapport aux smart cities ?
Nous avons plusieurs axes stratégiques dans lesquels nous voulons investir davantage. Parmi eux figurent la transition énergétique et les énergies renouvelables, ainsi que la ville intelligente au sens large. Nous finançons des entreprises et des sociétés d’économie mixte qui traitent de ces sujets. Et nous voulons accompagner les villes dans leurs projets liés aux transports, à l’éclairage public ou encore aux réseaux d’eau... Nous avons par exemple engagé un partenariat public privé à Guérande pour la mise en œuvre d’un projet de rénovation des candélabres avec des LED et l’installation de parcours lumineux qui valorisent le patrimoine local.
Vous proposez aux collectivités une offre spécifique : la Plateforme des Institutionnels. Quelle plus-value apporte-t-elle aux acteurs publics ?
Cette offre, bientôt filialisée "Arkéa Lending Services", est un complément à une intervention bancaire classique. En nous inspirant des codes du crowdfunding - le financement participatif -, nous avons voulu apporter une réponse au besoin de diversification des sources de financement des collectivités. Avec cette plate-forme en ligne, nous facilitons leur mise en relation, en tant qu’emprunteur, avec des investisseurs institutionnels (compagnies d’assurance, caisses mutuelles de retraite...) qui souhaitent, de leur côté, diversifier leur portefeuille d’actifs. Près d’1,4 milliard d’euros ont déjà été levés grâce à cet outil, contribuant notamment au financement du lycée maritime de Saint-Malo et à la réhabilitation d’un collège en Gironde.
Vous avez participé il y a quelques mois à une étude sur la smart city et les services financiers, menée par Novamétrie et Score Advisor. Quel sera le futur rôle des banques dans la ville intelligente ?
Cette enquête a permis de mesurer les attentes de citoyens vis-à-vis des smart cities et de faire le lien avec le rôle des banques. Ces dernières sont vues comme des tiers de confiance, surtout en matière de gestion des datas dans les villes intelligentes, car elles ont l’habitude de sécuriser leurs propres données. Suite aux résultats de cette étude, nous allons d’une part encore plus travailler sur le financement d’infrastructures réseau, qui permettent la transmission des informations, notamment dans le cadre des RIP [réseaux d’initiatives publics, ndlr] ; et d’autre part réfléchir à la banque de demain. Nous avons en ce sens lancé BRESSST - pour "Smart, Sciences & Startups" -, un projet de filière d'excellence pour le développement des FinTechs, les technologies financières d’avenir. En lien avec la métropole de Brest, la région et des partenaires à l’international, nous voulons contribuer à la conception de services innovants pour la banque. Et comme ce projet est très ancré localement, il participe au développement du territoire, le positionnement d’origine d’Arkéa Banque.