Fin juin, vous étiez au congrès de la FPI à Biarritz. Comment une mairie et des promoteurs immobiliers peuvent-il coopérer ?
Dans beaucoup de situation, l’acteur public ne peut pas agir seul. Il a besoin de l’investissement privé, c’est pourquoi nous devons travailler ensemble. À Bilbao, c’est de cette façon que les nouveaux aménagements ont été conçus. Le dialogue entre l’administration et le secteur privé doit être clair, juste, transparent ; chacun doit comprendre les difficultés et contraintes de l’autre, notamment que les politiciens doivent prendre en compte l’opinion publique... par exemple, l’avis des 4 000 citoyens qui ont participé à la dernière concertation autour du prochain plan de rénovation urbaine.
Les travaux d’aménagement transforment Bilbao, la ville passe d’un territoire industriel à un territoire de services, plus touristiques, plus « habitable ». Quel est l’objectif final ?
Nous voulons supprimer les barrières, amener du lien au sens physique, culturel, social, créer une ville plus fluide, plus ouverte. Nous voulons vraiment améliorer la qualité de vie de tous les habitants, grâce notamment à des services plus performants et des projets d’aménagement entrepris dans plusieurs quartiers. C’est aussi une façon pour nous d’attirer une diversité de population ; aujourd’hui, nous avons beaucoup de personnes âgées, et nous voulons que des étudiants et de jeunes actifs viennent s’installer ici, de même que des entreprises, espagnoles, françaises, européennes... Nos portes leur sont ouvertes !
Vous évoquez la performance des services, ce qui fait écho aux enjeux de la ville intelligente. Avez-vous une stratégie en la matière ?
Nous avons développé une stratégie smart city pour Bilbao dans laquelle nous avons identifié le besoin d’améliorer l’intégration des services publics dans la ville. Nous devons également faciliter la communication entre les directions métiers. Côté usagers, nous proposons notamment du WiFi public, et son utilisation nous apporte des informations sur la façon dont la population se déplace et où elle se dirige. C’est une base de travail très intéressant pour identifier des actions que nous devons mener : par exemple, grâce à ce système nous avons repensé l’espace urbain, redonné des portions de routes aux piétons.