Après plus de 18 mois de travail, la métropole de Toulouse a mis en ligne la semaine dernière son Observatoire du climat. « L’aboutissement de ce projet répond au besoin de centraliser les données environnementales et d’en faciliter le partage en interne, mais aussi à la nécessité de rendre ces informations accessibles et compréhensibles par tous », explique François Chollet, vice-président chargé de l’écologie, du développement durable et de la transition énergétique au sein de la métropole, « en effet, dès le début de l’actuel mandat du conseil métropolitain, la volonté de changer le mode d’administration des projets a été validée et cet Observatoire en est aujourd’hui la résultante ».
Autrement dit, la ville rose a initié depuis 2020 une stratégie visant à faciliter l’intervention de plusieurs services dans le cadre d’un même projet. Par exemple, en matière d’aménagement urbain, les services de la voirie, du développement durable, des eaux pluviales, des espaces verts, entre autres, doivent pouvoir donner leur avis et participer au pilotage des projets. Historiquement, le service d’aménagement était plus isolé pour diriger les opérations.
Chaque service disposait de ses propres données et la mise en commun pouvait s’avérer fastidieuse. Sous la houlette de la direction des transitions, il leur a donc été demandé un long travail afin de faire remonter les indicateurs pertinents vers une seule et même plateforme, avec des mises à jour en temps réel. « Aujourd’hui, le maître mot c'est la transversalité, c'est un sujet majeur du mandat et il a fallu procéder à une réorganisation pour le bon fonctionnement de la collectivité », poursuit François Chollet, « par conséquent l’Observatoire du climat est un outil à double usage, interne et externe, qui va aussi nous permettre d’évaluer l’impact des actions menées, en appui de la décision politique ».
En test depuis 6 mois dans les services
Précisément, cet Observatoire propose aujourd’hui 46 indicateurs répartis en 8 grandes thématiques (mobilité, eau, énergie et gaz à effet de serre, déchets, économie circulaire, nature en ville, qualité de l’air et bruit). Parmi les indicateurs mis en avant auprès du grand public, on trouve notamment l’évolution des émissions de gaz à effet de serre par habitant, de la qualité de l’air, de la production d’énergie renouvelable sur le territoire, de la longueur du réseau cyclable, du nombre d’arbres plantés dans la ville, ou encore des primes versées.
En effet, au-delà des données, l’Observatoire donne également accès à une série de conseils visant à réduire son empreinte écologique (comment rénover son logement, comment traiter ses déchets…) et à obtenir des aides publiques. Par ailleurs, des données prospectives sont également disponibles.
Mis en ligne la semaine dernière, l’Observatoire est en revanche testé depuis 6 mois par les services de la métropole. « Nous observons des améliorations dans la fourniture des indicateurs, mais il est un peu tôt pour mesurer l’impact sur les projets », souligne François Chollet, « mais il sera bien réel dans de nombreux domaines, par exemple les coupes d’arbres seront planifiées et validées par tous les services concernés, données à l’appui ». Pour le grand public, l’information fournie aura surtout vocation à renforcer la sensibilisation, voire l’acculturation au sujet de la transition écologique. Un premier bilan sera fait dans un an.
