Start-up de territoire lance sa deuxième saison dans toute la France, et a présenté le 27 septembre dernier sa démarche à tous les habitants de Lons-le-Saunier. La ville fait partie des sept territoires pilotes du programme, basé sur l’intelligence collective, qui répond aux besoins locaux et crée une dynamique économique.
C’est en février 2016 que commence l’aventure, à Romans-sur-Isère. « Notre objectif était de déployer les potentiels locaux grâce au développement de connections entre les acteurs - privés, publics, société civile - » raconte Cécile Dupré La Tour, co-fondatrice du Labo des partenariats. Cette structure fait partie des sept partenaires du programme, chacun installé dans un coin de France. Un essaimage géographique qui leur permet de rayonner aussi bien à Figeac qu’à Marseille ou Strasbourg.

Soutenir la création d’une centaine d’entreprises locales

Coordonné au niveau local par l’un de ces sept partenaires, le programme est élaboré en accord avec les collectivités et leurs politiques publiques. Elles sont également sollicitées pour soutenir – notamment financièrement – les projets. Quatre étapes viennent alors rythmer la vie des territoires. D’abord, mobiliser tous les acteurs afin d’identifier les besoins, au travers notamment de réunions publiques ; ensuite, leur proposer un événement sous forme d’ateliers pour tenter de répondre aux problématiques définies – qui concernent l’agriculture, la santé ou encore le numérique. À Strasbourg, en mai dernier, près de 1 400 personnes ont ainsi participé au grand rendez-vous lancé par Start-up de territoire. « Grâce à ces ateliers et à l’intelligence collective, nous créons une communauté, capable de passer de l’idée au projet » souligne Cécile Dupré La Tour. 

Par la suite, une plate-forme en ligne compile tous les projets – autour de la permaculture, de la gestion des encombrants, des biodéchets, etc. - et propose aux internautes d’y participer. En Alsace, les citoyens et acteurs locaux peuvent soutenir depuis quelques mois 20 initiatives, qui seront développées pendant les trois prochaines années. Avec à la clé, la création d’emplois. « De cette façon, les territoires deviennent de véritables incubateurs. À Loos-en-Gohelle, Romans-sur-Isère et Figeac, nous prévoyons ainsi la création d’une trentaine de start-up, allant de la coopérative de toits solaires à la société spécialisée dans le recyclage des déchets », précise Cécile Dupré La Tour. Des idées d’entreprises que les autres territoires du programme pourront dupliquer à l’envi. Histoire de gagner du temps et de miser sur l’intelligence collective, au-delà des frontières administratives.