De grandes entreprises, des start-up et la mairie de Paris ont collaboré pendant 9 mois pour mener des expérimentations - autour de la mobilité, l’énergie, le bâtiment intelligent, la gestion des déchets ou encore la logistique -, en misant particulièrement sur la donnée comme levier de construction d’une ville plus intelligente et durable. Ce travail conjoint a été rendu possible grâce au programme Data City, imaginé par le NUMA en 2015 et dont la deuxième édition vient de s’achever. « La ville s’est impliquée lors de sessions d’intelligence collective, en partageant ses données et en prêtant des terrains d’expérimentation aux entreprises ; ces-dernières ont imaginé des projets d’innovation ouverte en utilisant les datas » nous expliquait il y a quelques mois Edouard Maurel, responsable du programme (à lire dans Smart City Mag #4).
Un programme gagnant pour les entreprises et pour les villes
Au DemoDay, soirée durant laquelle les start-up présentaient leurs résultats, la directrice générale du NUMA Marie-Vorgan Le Barzic a annoncé le lancement de Data City à l’international, en collaboration avec le C40, l’union des villes pour lutter contre le changement climatique : « À horizon deux ans, nous envisageons l’engagement d’une quarantaine de villes dans ce programme. En déployant des solutions à cette l’échelle, on peut démultiplier leur impact ! » Les projets portés par les start-up peuvent être répliqués, alors, avec ses 91 communes adhérentes réparties sur toute la planète, le C40 représente une opportunité de développement entrepreuneurial. L’inverse est vrai aussi : avec ce programme, tout territoire peut accéder aux solutions imaginées à l’autre bout du monde afin d’atteindre des objectifs de développement durable.
Face au réchauffement climatique, « les villes ont une responsabilité à assumer et les solutions passent par elles » a rappelé la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui est aussi présidente du C40. L’annonce récente du président américain de retirer les Etats-Unis des accords de Paris n’a fait que renforcer la position et le rôle des villes. Elles pourraient bien construire, non plus seulement une smart city, mais bien une smart planet !