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Le Grand Reims expérimente trois lignes de covoiturage

Covoiturage

Dans l’objectif de promouvoir des alternatives à la voiture individuelle dans les zones rurales de son territoire, la métropole de Reims vient de lancer une expérimentation de trois lignes de covoiturage en partenariat avec Ecov. Cette phase pourrait déboucher sur l’intégration du covoiturage aux services de mobilité de la métropole en 2024.

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L’agglomération rémoise vient d’ouvrir trois lignes de covoiturage dans le cadre d’une expérimentation conduite en partenariat avec Ecov. Depuis la semaine dernière, les conducteurs intéressés peuvent s’inscrire sur l’application dédiée et, dans un mois, lorsque le nombre de conducteurs sera suffisant, les lignes seront ouvertes aux passagers.

 

« Nous avons commencé à réfléchir au covoiturage en 2019 car nous cherchions des solutions de mobilité pour mieux couvrir les zones rurales de notre territoire », explique Laurent Py, directeur des mobilités et des transports du Grand Reims. En effet, une bonne partie des 143 communes formant la métropole ne bénéficient pas, ou peu, de services de transport collectif (hormis les lignes de bus scolaires et quelques arrêts de TER). La hausse des prix de l’énergie (notamment des carburants) et l’entrée en vigueur de la ZFE de Reims n’ont fait que renforcer le besoin de solutions alternatives dans une population fortement dépendante des voitures individuelles.

 

« L’enquête sur la mobilité que nous avons réalisée auprès de 2500 ménages en 2021 nous a confirmé que le covoiturage présentait beaucoup d’avantages », poursuit Laurent Py, « dans le même temps, nous avons décidé de résilier notre contrat de transports urbains en cours (tram et bus) pour nous projeter vers un nouveau contrat qui nous permettra, à partir de 2024, de proposer un bouquet de services de mobilité qui pourra inclure le covoiturage en plus des autres moyens de déplacement (tram, bus, transport à la demande, vélo) ».

 

Les conducteurs rémunérés par la métropole

D’ici là, le principe va donc être testé jusqu’à fin 2023 sur trois corridors afin de vérifier, en conditions réelles, son adéquation avec les besoins du territoire. Pour cette expérimentation, trois trajets aux caractéristiques différentes ont été choisis :

- sur la RD980 : entre les communes de Ville-en-Tardenois, Pargny, Jouy et Tinqueux (où le flux domicile-travail est assez important en direction de l’Ile-de-France) afin de favoriser le report modal.
- sur la RN51 : entre les communes de Warmeriville, Witry-lès-Reims et Reims (un axe saturé, y compris en TER, aux heures de pointe).
- sur la RD20 : entre les communes de Boult-sur-Suippe, Isles-sur-Suippe, Warmeriville et Bazancourt (où se situe une gare TER).

 

Le budget total du projet dépasse les 600 000 €, dont près de la moitié a été financée par le dispositif CEE, l’Ademe et l’État. « Nous avons défini les tracés et les positions des arrêts Covoit’ici avec les élus et la société Ecov », souligne Laurent Py, « tout comme les aménagements matériels de ces derniers qui sont très importants pour sécuriser les espaces d’attente et de dépose ». Afin d’inciter les conducteurs à s’inscrire sur le service, la métropole a fait le choix de les rémunérer sur deux des corridors. Ils recevront entre 0,50 et 1 € pour se géolocaliser sur le trajet, et de 1 à 1,5 € supplémentaire/passager.

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