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Cas d’usage : une IA évalue le potentiel solaire du Frac Bretagne

solaire photovoltaïque

L’entreprise norvégienne Spacemaker, qui dispose d’une filiale en France, a récemment mis au point un outil permettant de calculer le potentiel de production d’électricité verte sur un bâtiment. Et ce, quasi instantanément. Exemple d’application avec le Fonds régional d’art contemporain de Bretagne.

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Simulation du potentiel photovoltaïque du Fonds régional d’art contemporain (Frac) de Bretagne. Crédit : Spacemaker

S’il était équipé de panneaux photovoltaïques, le toit du Fonds régional d’art contemporain (Frac) de Bretagne, serait capable de produire 120 000 kWh/an. Soit l’équivalent de la consommation de 12 foyers. C’est ce qu’estime la société Spacemaker, dont le logiciel d’intelligence artificielle permet aux architectes ou aux promoteurs de développer des projets de constructions durables ou d’optimiser leur rentabilité. Pour calculer le potentiel de production d’électricité verte d’un bâtiment, la société norvégienne, qui a ouvert une filiale à Paris, vient de mettre au point une nouvelle fonctionnalité.


« Compiler des données et créer un environnement 3D »

La société se base d’abord sur les données publiques comme celles de l’Institut national de l’information géographique et forestière pour calculer la volumétrie du bâtiment. Le Frac de Bretagne s’étend notamment sur 5 000 m², sur quatre niveaux. « Notre outil permet ensuite de compiler les données, de les lire et de créer un environnement 3D. L’orientation du bâtiment, l’impact des constructions voisines, tout est numérisé », précise Marie-Lahya Simon, architecte pour Spacemaker.

 

Le bâtiment du Fonds régional d’art contemporain (Frac) de Bretagne

L’outil collecte ensuite des données météorologiques afin de connaître le niveau d’ensoleillement et la luminosité auquel est exposé le bâtiment. Pour cela, il s’appuie sur la plateforme Copernicus, un programme de l’Union européenne qui restitue des données sur l’état de la Terre et notamment sur la pluviométrie, les températures ou l’ensoleillement. L’intelligence artificielle prend ensuite le relais et calcule de manière quasi instantanée la puissance énergétique par m². « L’IA permet d’avoir une grande rapidité d’exécution », souligne l’architecte.


Grâce à cet outil, quasiment tous les bâtiments ayant une toiture plate, d’une surface assez importante, peuvent être évalués. « On se rend compte que même dans des régions peu ensoleillées, les résultats peuvent être très intéressants. C’est le cas pour le Frac de Bretagne qui a un potentiel de production d’électricité verte non négligeable », poursuit Marie-Lahya Simon.

 

2,7 % seulement d’énergie solaire

Pour la société - qui commercialise son outil à des architectes, des bureaux d’études, des maîtres d'œuvres, des promoteurs ou des acteurs du logement social - l’enjeu est surtout d’utiliser cet outil en amont de la construction. « L’idée est d’adapter l’orientation d’un bâtiment et ses caractéristiques en fonction notamment de son potentiel photovoltaïque », résume l’architecte.


D’autant qu’en France, l’enjeu de la production d’énergie solaire est important. Le pays est en retard sur son objectif de 30% d'énergie renouvelable à horizon 2030. L’énergie photovoltaïque ne représente d’ailleurs que 2,7 % de la production totale contre 8,6 % en Allemagne, selon le groupe de réflexion Ember climate sur le climat et l'énergie.

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