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A Nantes, une serre sur le toit d’un HLM produit légumes et eau chaude

Smart building

Fournir 80 % de l’eau chaude d’un immeuble tout en cultivant des légumes sous serre, c’est le concept développé par la start-up Ecotropy. Expérimenté pendant un an, il devrait ensuite être dupliqué.

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Alexandre Nassiopoulos, Fondateur et CEO d'Ecotropy.

Choux, patates douces, tomates ou encore aubergines s’épanouissent sur les 400 m² de toit d’un immeuble HLM, des années 1970. Des productions qui seront distribuées gratuitement aux habitants des 24 logements de ce collectif, situé au nord de Nantes. Mais au-delà d’utiliser cette surface pour cultiver des légumes, l’espace délimité par les parois en verre a été pensé pour créer de l’énergie. « Les calories emmagasinées dans l’air ambiant, grâce à la serre, sont aspirées par une pompe à chaleur. Elle les utilise pour chauffer l’eau de l’immeuble, avant qu’elle ne soit stockée dans un ballon d’eau chaude », détaille Alexandre Nassiopoulos, dirigeant de la société nantaise Ecotropy, qui a mis au point ce concept.

 

Pour optimiser la production d’eau chaude, la start-up de 6 salariés a d’ailleurs mis au point un ordinateur climatique qui pilote la pompe à chaleur. Il récupère des données météo, ou liées à l’environnement extérieur, et agit sur le fonctionnement de la pompe. « Cet outil permet de prédire les périodes où il y a le plus de soleil et ainsi de déclencher la production au moment où la température est la plus élevée », précise le dirigeant. Grâce à cela, la start-up envisage de diviser les coûts énergétiques par 10.

 

300 000 € pour la serre et le système de récupération de chaleur

Le bailleur social Nantes Métropole Habitat finance la totalité de ce projet qui s’élève à 300 000 €, pour l’installation de la serre et le système de récupération de chaleur. « L’idée est désormais d’expérimenter le concept pendant un an. Afin de savoir si le fait de récupérer les calories de l’air ambiant est bien compatible avec la culture maraîchère mais également de connaître les variétés de légumes qui s’adaptent le mieux, en ayant peut-être moins besoin de chaleur, et d’identifier le meilleur modèle », poursuit Alexandre Nassiopoulos. A l’issue de cette phase de tests, la start-up nantaise espère pouvoir dupliquer le concept sur d’autres bâtiments. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle a choisi un immeuble des années 1970. « Il y en a des centaines identiques en France », souligne le chef d’entreprise.

 

Optimiser les consommations d’énergie des piscines grâce à l’intelligence artificielle

La société, créée en 2016, mûrissait ce projet depuis 5 ans. En parallèle, elle s’est spécialisée dans l’optimisation des consommations d’énergie dans les bâtiments, grâce à l’intelligence artificielle. « Nous travaillons principalement avec les collectivités pour optimiser les dépenses énergétiques des piscines municipales », indique le dirigeant. La société installe des capteurs permettant de collecter des données sur la consommation du bâtiment puis crée un jumeau numérique. Elle réalise ensuite des prédictions en fonction des conditions météorologiques et de la fréquentation du site et adapte son système automatiquement. Le but : diminuer au maximum les dépenses énergétiques.

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