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16,8 % des logements français sont des passoirs énergétiques

Performance énergétique

Les trois quarts des logements français ont besoin d’être rénovés. C’est le constat que dresse la société Heero, spécialisée dans la rénovation énergétique qui collecte les données des territoires.

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75,4 % des logements français ont une étiquette énergie D ou au-delà. Une situation qui s’étend par ailleurs à l’échelle européenne puisque 82% du parc du Royaume-Uni est dans le même cas et 95 % des logements espagnols. C’est ce que révèle la start-up Herro, spécialisée dans la rénovation énergétique, qui vient de dresser un état des lieux à l’occasion du premier anniversaire du nouveau diagnostic de performance énergétique. « Les conséquences de l’état du parc de logements sont double… La première est environnementale avec la question de savoir comment réduire les émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Et la seconde est économique : d’ici 2034, 15 millions de logements seront inaptes à la mise en location, du fait des dernières mesures relatives à la Loi Climat dont les premières entrent en application dès cet été », précise Pierre Leroy, co-fondateur de Heero.


Des logements notés G retirés du parc locatif

Dès le mois d’août 2022, les loyers des logements classés F et G ne pourront en effet plus être augmentés et en 2023, certains logements notés G ne pourront plus être loués. Au total, 16,8% des logements sont des passoirs énergétiques, notés F ou G. Parmi eux : 18,4 % sont des maisons et 14,7 % des appartements, ce qui représente 4,8 millions de logements. A contrario, seulement 6,6 % des biens sont économes en énergie (A et B).


Et selon les zones géographiques, les disparités sont importantes. Sept régions affichent en effet une part de passoires supérieure à 10 %. Parmi elles, la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val-de-Loire et la Normandie disposent du parc le plus consommateur avec respectivement 16,6 %, 15,7 % et 14,8 % de passoires.


L’Île-de-France première pour les logements économes avec l’Occitanie

« De façon globale, les régions du nord et de l’est de la France affichent des besoins énergétiques supérieurs du fait de leur climat hivernal plus difficile mais aussi en raison d’un fort contraste en températures entre des étés chauds et secs et des hivers froids et humides », précise la start-up Heero dans un communiqué. L’Île-de-France fait figure d’exception avec près de 24 % de logements économes, le meilleur score avec l’Occitanie, en lien notamment avec la plus grande part de logements neufs mais également avec une plus grande part d’appartements, dont la consommation énergétique est souvent moins élevée que les maisons.


C’est dans le sud de la France, dans les régions PACA, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine que l’on compte actuellement le moins de passoires énergétiques : respectivement 6,8 %, 7,3 % et 7,6 %. Ce sont également celles qui affichent le plus de logements économes (entre 18 et 24 %). Des résultats qui s’expliquent par leurs forts soldes migratoires, couplés à un dynamisme du marché immobilier et de la construction. « On le constate : la part globale de passoires énergétiques par région est généralement contrebalancée par la dynamique des programmes neufs, analyse Pierre Leroy. Mais la rénovation énergétique doit être sur tout le territoire, une priorité ».

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