La CCEJR (Communauté de Communes Entre Juine et Renarde, dans le département de l’Essonne), la SEM SIPEnR (créée à l’initiative du Sipperec) et Énergie Partagée (mouvement national des énergies renouvelables citoyennes) ont inauguré la semaine dernière un parc photovoltaïque de 8 788 panneaux solaires qui produiront environ 5 377 MWh chaque année, soit l’équivalent de la consommation électrique de 1 000 foyers, chauffage compris.
« Il s’agit de la plus grande installation photovoltaïque publique et citoyenne d’Île-de-France », se réjouit Florence Crocheton-Boyer, présidente de la SIPEnR, qui a piloté les études et la construction de la centrale. En effet, cette dernière a été en partie financée par l’investissement citoyen. Précisément, Énergie Partagée a investi 160 000 € issus directement de l’épargne confiée par ses milliers d’actionnaires citoyens, via Tener’IF (une structure dédiée au développement des énergies renouvelables citoyennes en Île-de-France dont il est l’actionnaire majoritaire et l’opérateur). À noter que le projet a également bénéficié d’un soutien financier déterminant de la région Île-de-France et du département de l’Essonne.
« Un projet citoyen est conçu pour favoriser la maîtrise locale de la production d'énergie et bénéficier à son territoire d'implantation ainsi qu'aux acteurs locaux », souligne Erwan Boumard, directeur général d’Énergie Partagée, « ce parc photovoltaïque s'inscrit dans la dynamique de développement des énergies renouvelables citoyennes que nous portons depuis 2010 en fédérant plus de 300 initiatives en France, dont près de 120 ont bénéficié d’un investissement de notre part ».
10% de la consommation totale de la communauté de communes
Pour piloter ce projet, la CCEJR, la SEM SIPEnR et Énergie Partagée ont créé conjointement la SAS EnR Juine et Renarde (La CCEJR détenant 25 % du capital, la SIPEnR 50 % et Énergie Partagée 25 %). « Le parc photovoltaïque d’Etrechy est fondé sur un partenariat entre acteurs publics et citoyens qui permet d’en maximiser les retombées économiques locales tout au long de la durée de vie de l’installation », indique Jean-Marc Foucher, président de la communauté de communes, « il contribue à renforcer l’autonomie énergétique du territoire, en fournissant l'équivalent de plus de 10 % de la consommation totale d'électricité ».
Par ailleurs, il faut noter que l’intérêt écologique du projet va au-delà de la production d’énergie renouvelable puisque la centrale a été installée sur une ancienne friche industrielle qui était initialement vouée à l’implantation de locaux d’entreprises. Le déploiement du parc photovoltaïque a donc permis d’éviter l’imperméabilisation des sols. De plus, en réduisant la surface équipée a seulement 2/3 du site, la communauté de communes a préservé 2,5 ha de zones humides qui accueillent des espèces sensibles.
