« C’est un des marchés les plus larges en termes d’usages et un des plus volumineux en termes de commandes jamais porté par un syndicat mixte », souligne Johann Lara, responsable commercial collectivités chez Eryma. Cette filiale de Sogetrel, dédiée aux solutions et systèmes de sûreté, a remporté l’appel d’offres du Sipperec, aux côtés de sa maison mère (Groupe Sogetrel) et de Citégestion, entité d’EDF éditant le logiciel d’hypervision Muse, déployé notamment à Dijon.
Lancé en mars 2021 par ce syndicat d’Île-de-France (et remporté en décembre), cet appel d’offres portait sur la fourniture de « solutions intelligentes de sécurité et de sûreté ». Un intitulé quelque peu réducteur, car le contrat-cadre comporte en fait : 13 verticales métiers, dépassant la sûreté et la sécurité pour couvrir également la qualité de vie, la transition énergétique ou encore la mobilité.
Plus précisément, le marché est séparé en deux lots. Un premier est dédié aux solutions smart pour l’intérieur des bâtiments. Il porte notamment sur les systèmes de contrôle d’accès et de détection d’intrusions, mais aussi les solutions IoT comme les capteurs de consommation d’énergie, de pollution, de température ou d’hygrométrie.
Le deuxième lot couvre les solutions à déployer dans l’espace public. Il s’agit notamment de systèmes de vidéoprotection (caméras, solutions de stockage et de traitement des images …) mais aussi des dispositifs de gestion et de contrôle du stationnement (analyse d’images, caméras à lecture de plaques (LAPI) et vidéo-verbalisation), ainsi que de capteurs de pollution, de température, de bruit ou d’hygrométrie. Les deux lots intègrent également la fourniture d’un logiciel d’hypervision (Muse) pour le traitement des données.
Un contrat-cadre qui devrait faire des émules
D’une durée de quatre ans, ce contrat-cadre permet aux 126 collectivités adhérentes à la compétence télécom du Sipperec de « bénéficier d’un vaste ensemble de services et de solutions de matériels et de logiciels afin de concrétiser leurs projets au service de la ville intelligente, comme prévenir les risques naturels ou améliorer l’offre en matière de mobilité, notamment grâce à l’installation de caméras ou de capteurs IoT », a déclaré Jacques JP Martin, président du Sipperec et Maire de Nogent-sur-Marne.
Concrètement, les collectivités n’ont plus à rédiger de nouveaux appels d’offres pour leurs projets couverts par le contrat-cadre. « Cela peut permettre de gagner environ trois mois dans les démarches », souligne Johann Lara. Et bien entendu, elles bénéficient aussi de « tarifs négociés ».
« Nous sommes en discussion avec une vingtaine d’autres syndicats pour des projets de contrats comparables », confie le responsable. « En 2022, nous devrions assister à une explosion de ce type de marchés autour du territoire intelligent, sur le modèle du contrat-cadre du Sipperec. De nombreux syndicats cherchent en effet à valoriser leurs réseaux de télécommunication, auprès de leurs membres, en multipliant les usages de ces infrastructures ».