Le 26 novembre dernier a été inaugurée, sur le campus Cité Descartes de l’Université Paris-Est de Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne), une seconde "mini ville" de 400 m², jouxtant la première, ouverte en mars 2018. L’une comme l’autre peuvent être chapeautées d’une immense halle bleue en 45 minutes, où la température peut être portée de -10 °C à 40 °C, l’humidité de 30 % à 98 % et la pluie thermalisée de 5 à 30 degrés. « Cette immense chambre climatique urbaine permet d'étudier des processus majeurs en ville comme les îlots de chaleur ou la pollution atmosphérique par l'acquisition de nombreuses données obtenues grâce à des réseaux de micro et nanocapteurs [122 en tout, NDLR] installés dans la chambre », indique Cécile Delolme, vice-présidente du I-Site FUTURE, qui préfigure la naissance à l’Université Gustave Eiffel au 1er janvier 2020, dont l’Université Paris-Est est un des six établissements membres.
Le projet de "mini villes" baptisé Sense-City dispose d’un budget propre de 9 millions d’euros étalé sur huit ans. Pour Anne Ruas, géographe et coordinatrice du projet, « la "mini-ville" 2 permettra de mieux étudier l’apport de la végétation et de l’eau en ville, entre autres pour apporter de nouvelles solutions lors des canicules. D’autres expérimentations sont également prévues dont la construction d’une maison en terre crue pour mieux étudier les propriétés thermiques sous différents climats programmés. » Des tests ont déjà été menés depuis trois semaines sur la gestion durable des eaux pluviales urbaines et sur une route dépolluante fonctionnalisée par nanostructures.
