L’association Open Data France a publié les premiers résultats de son Observatoire opendata des territoires, offrant un état des lieux des pratiques en matière d’ouverture des données publiques. Quelques jours après l’entrée en vigueur de la loi obligeant les collectivités de plus de 3 500 habitants à mettre à disposition, de manière gratuite et en ligne, les informations qu’elles produisent et reçoivent, force est de constater que les bons élèves sont rares. Seules 343 collectivités font de l’open data, alors que 4 510 en ont l’obligation. Et ce sont les communes entre 20 000 et 50 000 habitants qui sont les plus en difficulté.
Qui met en œuvre l’open data, mais aussi combien de jeux de données sont publiés et pour quoi faire : « Cette enquête va permettre à notre association de guider son action, de savoir sur quel volet intervenir pour qu’une collectivité fasse de l’open data de qualité et en quantité » promet Jean-Marie Bourgogne, le délégué général d’Open Data France. Les résultats de l’Observatoire constituent également un moyen de sensibiliser les acteurs publics à l’intérêt d’ouvrir leurs données. « Au-delà de l’obligation légale, il faut revenir aux objectifs de la démarche tels que la transformation des services publics », souligne Laurence Comparat, présidente de l’association. Et Charles Népote, animateur du programme Open data impact à la FING (Fondation Internet Nouvelle Génération), d’ajouter que « l’open data est le levier d’une culture de la donnée, car il la rend visible et lisible. » Prochain projet de l’association : la création d’une plate-forme collaborative pour recueillir les besoins et attentes de ceux qui "font" l’open data.