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5G : l’ANSES décrète qu’il n’y a « pas risques nouveaux » pour la santé

Santé publique

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Démarré fin 2020 en France, le déploiement de la 5G s’est heurté dès le départ aux réserves d’un certain nombre de villes (Paris, Bordeaux, Rennes, Lille, Nantes…) qui ont décrété des moratoires à l’allumage des antennes dans l’attente de données concernant l’éventuel impact sanitaire de cette technologie nouvelle de téléphonie mobile.
Saisie dès le 9 janvier 2019 par les ministères en charge de la santé, de l’environnement et de l’économie pour la réalisation d’une expertise sur l’« Exposition aux champs électromagnétiques liée au déploiement de la technologie de communication «5G» et effets sanitaires associés », l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) vient rendre ses conclusions.
Le rapport de… 241 pages conclut qu’il est « peu vraisemblable, à ce stade, que le déploiement de la 5G dans la bande de fréquences autour de 3,5 GHz constitue un nouveau risque pour la santé ». Cette bande de fréquences est la seule « nouveauté » de la 5G, parce que les autres fréquences utilisées dans cette technologie (entre 700 MHz et 2,1 GHz) étaient déjà utilisées en 4G.
Pour les niveaux d’exposition, les études, menées à l’international et par l’Agence nationale des fréquences (ANFR), montrent qu’ils varient peu avec les antennes émettant des signaux 3G, 4G ou 5G.


Rien sur les fréquences 26 GHz pour le moment

Prudent, le groupe de travail de l’agence précise néanmoins que « l’exposition aux champs électromagnétiques qui résulte [des déploiements actuels de la 5G] n’est aujourd’hui pas représentative de ce qu’elle sera dans le futur », avant d’ajouter que « l’intermittence des signaux des technologies sans-fil pourrait influencer l’ensemble des réponses biologiques. Ceci n’a été jusqu’à présent que peu investigué, et reste un questionnement dans l’évaluation des risques sanitaires ».
Bref, l’ANSES lève le doute sur un risque sanitaire immédiat concernant la bande de fréquences des 3,5 GHz, mais avec beaucoup de réserves. Ultime précaution : une consultation publique est ouverte dès ce 20 avril et pour 6 semaines afin d’intégrer « la possible émergence rapide de nouvelles données en lien avec le déploiement actuel de la 5G » et de « recueillir les commentaires éventuels de la communauté scientifiques et des parties prenantes intéressées ».

Il restera encore à l’agence de se prononcer sur les infrastructures et les usages à venir sur la bande de fréquences des 26 GHz. Pour exploiter ces fréquences, les opérateurs devront changer leur cœur de réseau et installer de nombreuses petites antennes supplémentaires. Ces évolutions du majeures du réseau permettront de bénéficier des « vrais » avantages de la 5G, comme des débits beaucoup plus élevés, la gestion massive d’objets connectés (jusqu’à 1 million au km2), le découpage du réseau en « tranches » pour différents usages (slicing), la focalisation du signal vers des points qui le demandent (beamforming)… Cette « vraie 5G », qui aura des applications différenciantes dans l’industrie, la voiture autonome ou la ville connectée ne sera pas déployée avant 2023 au mieux… si tant est que les fréquences sont autorisées et que l’ANSES n’y trouve rien à redire sur le plan de l’impact sanitaire. L’agence précise en effet que cette bande de fréquences « les données ne sont, à l’heure actuelle, pas suffisantes pour conclure à l’existence ou non d’effets sanitaires ».



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