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[Assises Européennes de la Transition Énergétique] Le programme Sare veut clarifier l’aide à la rénovation énergétique

Performance énergétique

Depuis septembre 2019, le service d'accompagnement pour la rénovation énergétique (Sare) est porté par l’Ademe. Il s’appuie en premier lieu sur les régions pour distribuer quelque 60 millions d’euros d’aides par an désormais. Une conférence était dédié à ce service dans le cadre des Assises Européennes de le Transtion Énergétique qui se déroulaient, cette année, en ligne.

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Rénovation de combles et d'un toit

« J’espère que cette fois c’est la bonne. Par ce que cette accumulation de sigles et d’aides locales et nationales, au fil des ans, c’est incompréhensible. C’est un parcours du combattant ». Voilà la remarque d’un élu en marge des Assises Européennes de la Transition Énergétique, qui se tenaient en ligne courant janvier. Il y a eu le lancement Espaces info énergie (EIE, en 2001) ou encore la création des Plateformes territoriales de la rénovation énergétique (PTRE, en 2014), et depuis septembre 2019, le service d'accompagnement pour la rénovation énergétique (Sare) de l’Ademe chapeaute l’ensemble, avec 26 porteurs associés au projet.

« Il faut un parcours le plus lisible et le plus intelligent possible. Il faut mobiliser les élus locaux, les agents immobiliers, les notaires, les artisans, etc. S'il n'y a pas d'articulation entre aide financière et accompagnement des ménages tout au long de projet de rénovation et même après les travaux, sur l’utilisation d’un thermostat par exemple, ça ne marche pas » admet Roselyne Forestier, coordinatrice nationale du programme, désormais doté de 180 millions d’euros sur trois ans. Soit 60 millions par an, contre 40 précédemment. Dans le cadre du certificat d’économie d’énergie, quelque 147 millions d’euros s’y ajoutent, abondés par 21 financeurs, pour… 400 candidats au financement.

Côté collectivités locales, les régions Bretagne et Centre-Val de Loire, ainsi que le Grand Paris, ont longtemps été précurseurs du programme Sare. Désormais, toutes les régions et départements de France métropolitaine y adhèrent, à l’exception des Yvelines et de la collectivité territoriale de Corse. Côté DOM-TOM, la situation est plus contrastée avec les seules la Réunion et la Guadeloupe incluses. Roselyne Forestier veut néanmoins croire à un réel élan. Sur la première semaine de janvier, 4 500 actes ont été enregistrés dans le cadre de Sare.

 

16 euros de retombées ?

Illustration dans les Hauts-de-France, où 60 % du parc immobilier date d’avant 1975, comprenant surtout des propriétaires modestes à très modestes. Soit autant de passoires énergétiques potentielles qui sont au nombre de 3,8 millions en France. « Il faut aller au plus près des habitants, pour trouver des solutions. Dans les zones rurales, au fin fond de la campagne autant que dans les zones urbaines » aiguille Frédéric Nihous, élu régional nordiste délégué à la transition énergétique et à la rénovation énergétique des logements.

« En dehors de quelques arnaques, ce sont des travaux sérieux qui se font avec ces aides. On est dans un circuit court de la rénovation énergétique, c’est vraiment l'artisan au bout de la rue », poursuit-il. Pour un euro d’aide à la réfection, les retombées économiques seraient d’ailleurs de 16 euros. À noter que le récent éco-PTZ (prêt à taux zéro) est, lui, prorogé jusqu'au 31 décembre 2021 pour jusqu’à 30 000 euros de travaux, sous conditions. Une tentative de simplification qui n’élimine pas certaines complexités. Pour la rénovation de locaux professionnels, les entreprises ont toujours deux interlocuteurs : l’Ademe ou les régions…

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