LE MAGAZINE DES VILLES ET DES TERRITOIRES CONNECTÉS ET DURABLES

Ouvrir l’intelligence

Smart city

Tribune rédigée par Julian Joumouillé, président de Quos.

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Il n’est pas rare de penser et d’entendre que le concept de smart city se limite aux grandes agglomérations qui, du fait de leur croissance ultrarapide ces dernières années, sont à court de moyens pour augmenter le confort de vie des concitoyens. On constate ainsi, puisque regroupant plusieurs expertises, que la ville intelligente nécessite pour ces agglomérations un groupement d’acteurs, de plus ou moins grande envergure, chapeautés par un grand compte qui assoit ainsi sa position hégémonique. Ces projets font appel à des fonds importants et une gestion complexe. Les appels d’offre sont difficiles à rédiger et nécessitent généralement l’intervention de consultants, la technique est parfois lourde et les élus de communes de plus petites tailles tournent le dos à ces concepts de gain de temps et de confort, que promet la smart city, et dont ils se passent aujourd’hui. Cela vient appuyer cette sensation d’une ville connectée réservée aux élites.


Equiper sa commune sans appel d’offre

Julian Joumouillé, président de Quos

Pourtant, il existe une approche différente, capable d’intervenir de façon transversale sur des problématiques rencontrées par la plupart des communes. En effet, les diverses technologies du numérique, les technologies de communication, les évolutions dans l’électronique et les savoir-faire engrangés par les écoles et les ingénieurs de nos territoires sont riches de simplifications. Elles permettent l’accès à des services à haute valeur-ajoutée, couvrant l’intégralité des besoins techniques d’une commune connectée à des coûts très faible.
Il est ainsi concevable de pouvoir se passer d’un appel d’offre pour équiper sa commune de systèmes concrets comme la gestion du stationnement intelligent, la gestion des ordures ou du trafic, la mesure de la qualité de l’air pour des montants inférieurs à 25 000 €. Faisant appel à un interlocuteur unique, les communes ont ainsi accès à une gestion optimisée et livrée clé en main. Les ressources allouées à des tâches de routine sont rapidement reportées sur les systèmes et les infrastructures. Il en ressort une gestion du personnel facilitée, un gain de temps pour les opérationnels et une redistribution des tâches quotidiennes.


Des solutions pour les petites communes

De façon concrète, prenons l’exemple du stationnement limité en temps : les zones bleues. La décision de création de ces zones bleues, émanant des élus et provenant d’une gêne exprimée par les commerçants et les concitoyens d’un manque de rotation en centre-ville, est généralement inefficace et pourtant largement appliquée. En effet, la plupart des petites communes n’ont qu’un agent de police affecté à la surveillance des stationnements en infraction – et souvent affecté également à d’autres tâches comme la surveillance des sorties d’école, la patrouille sur le marché, etc.
Grâce à une gestion transversale et adaptée aux communes, en temps réel, notre agent connaît les temps de stationnement de chaque véhicule. Des alertes lui sont remontées sur son terminal mobile alors qu’il est occupé à d’autres tâches. Il peut ainsi optimiser ses actions et ses déplacements. Il en ressort une économie de personnel, une satisfaction des commerçants et l’application efficace d’une mesure municipale. A terme, la constatation des infractions finance l’investissement et peut même devenir une source de revenu.
Chaque problématique éprouvée aujourd’hui par les grandes agglomérations se retrouve dans les communes de plus petite envergure et nécessite un traitement adapté. La technologie actuelle s’adapte et permet l’efficacité de la smart city même à petite échelle. C’est enfin le début de l’ouverture de l’intelligence.

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christine.doussot@smartcitymag.fr
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