Dans le combat que se livrent les acteurs industriels de la smart city pour être celui qui fournira "le réseau de base" autour duquel de nombreux capteurs et services pourront s’agréger, Philips Lighting vient de marquer un point avec l’annonce, au cours du salon Light & Building, qui s’est tenu à Francfort du 18 au 23 mars, de sa nouvelle plate-forme IOT, baptisée Interact.
La réflexion qui abouti à l’élaboration de cette offre s’inscrit dans un continuum naturel d’innovation technologique, comme explique Eric Rondolat, le CEO (Français) du géant néerlandais : « En 2007, nous réalisions 95 % de notre chiffre d’affaires dans l’éclairage ‘conventionnel’ ; en 2017, ce pourcentage n’est plus que de 35 % ». Et, dans ces 35 %, on retrouve deux tiers de LED et un tiers d’éclairage connecté, ce dernier pourcentage étant en constante évolution, avec notamment le déploiement de City Touch, la solution de smart lighting déjà présente dans plus de 1 000 villes dans le monde.
La plate-forme Interact se décline en cinq verticales : City, Landmark (pour les ouvrages et monuments), Office, Retail et Sports (pour les stades). D’autres secteurs, comme l’industrie et le supply chain, sont prévus ultérieurement. « Dans Interact City, on peut imaginer de déployer dans les luminaires des capteurs de son qui détectent les coups de feu ou encore des capteurs de la qualité de l’air », explique Harsh Chitale, CEO de la branche professionnelle de Philips lighting.
Plate-forme ouverte qui comprend également les data analytics pour extraire la valeur de la donnée, Interact bénéficiera de la migration progressive de tous les systèmes connectés de Philips Lighting (dont City Touch). Le modèle économique de cette nouvelle offre est basé à la fois sur la vente du luminaire, mais aussi sur celle des données issues de la plate-forme.