Friande d’innovations susceptibles de servir son projet de ville intelligente, la métropole de Montpellier s’engage dans trois nouveaux projets. Tout d’abord, elle vient de signer avec le CNES une convention de collaboration, dans laquelle le centre national d'études spatiales s’engage à mettre à disposition, pendant 5 ans, ses images satellites. « Pour le CNES, l’objectif est de démontrer les usages que l’on peut faire de ces données ; pour nous, cela peut être un support à l’élaboration du SCOT (schéma de cohérence territoriale, NDLR), des trames vertes, d’un chantier, ou même pour mieux connaître les pratiques agricoles locales » suggère Chantal Marion, vice-présidente de Montpellier Méditerranée Métropole (M3M), déléguée au développement économique, à l'enseignement supérieur et à la recherche, à l'innovation, à l'international et à l'artisanat.
Autre exemple de cet engagement pour l’innovation, la métropole participe à un programme de recherche baptisé HUT (Human at home project) visant à questionner le rapport de l’homme aux objets connectés. « Linguistes, juristes, professionnels du mouvement vont pouvoir partager leur réflexions et étudier des informations issues d’une réalité terrain, explique l’élue. Il s’agit d’un travail prospectif sur l’appartement de demain et comment les objets connectés y seront intégrés. » Montant du projet : 7 millions d’euros sur 3 ans, dont 700 000 investis par la métropole.

Santé connectée

Investie dans le secteur de la santé, la métropole lance également "Montpellier Capital Santé". Avec un budget de 1,24 millions d’euros - dont 412 000 euros apportés par la métropole -, ce programme de recherche piloté par Kyomed s’inscrit dans le cadre du Contrat plan Etat Région et du Programme des Investissements d’Avenir "Ville de Demain pour les EcoCités". Il ambitionne de fédérer et stimuler tout l’écosystème, des start-up aux hôpitaux en passant par les universités, laboratoires et chercheurs. « Chacun va être amené à s’interroger : quelles sont les données qui permettraient d’identifier une perte d’autonomie ? Quels services développer pour réponde à ces besoins ? Comment les tester sur le territoire ? » évoque Hélène Roussel, coordinatrice Cité Intelligente à la M3M. Des données en open data serviront de support aux réflexions et à l’élaboration de solutions innovantes autour du bien-vivre et du bien-vieillir des seniors.
En parallèle, un quartier de Castelnau-le-Lez, dans la périphérie de Montpellier, servira de lieux d’expérimentation à toute sorte de solutions de santé connectée dès 2018. Baptisé Euréka, il accueillera « au moins 15% d’appartements dédiés au seniors et équipés en numérique » indique Hélène Roussel. Cette initiative participera à maintenir les personnes âgées à domicile, un enjeu qui va aller croissant avec le vieillissement de la population de la métropole.