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Quel impact des réfugiés sur les villes européennes ?

Résilience Urbaine

Dans le cadre de projet d’étude "Les villes européennes face au défi de l’accueil des réfugiés", le think tank La Fabrique de la Cité vient de publier son rapport intermédiaire qui s’attarde sur la manière dont la ville de Hambourg a géré l’accueil et l’intégration de quelque 90 000 réfugiés issus de pays tels que la Syrie, l’Irak ou l’Afghanistan.

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Rapport "Les villes européennes face au défi de l’accueil des réfugiés".

Si la France accueille un nombre restreint de réfugiés en provenance de pays en guerre comme la Syrie, la Lybie, l’Erythrée ou l’Afghanistan, pour ne citer que ces territoires-là, d’autres pays européens, tels que l’Allemagne, ont mis en place une politique d’accueil beaucoup plus massive et beaucoup plus structurée, pour ne pas dire généreuse. Certes, l’afflux de cette population nouvelle outre Rhin est loin d’égaler celui que subissent les pays limitrophes de ces guerres, mais il a quand même une incidence non négligeable sur l’ensemble du pays comme sur chacune des villes qui accueillent des contingents importants. Après la décision prise par la chancelière Angela Merkel d’accueillir un million de réfugiés sur son sol, prise unilatéralement à l’été 2015 en réaction à une succession de drames en Méditerranée, la ville de Hambourg a pour sa part hérité d’un "quota" de 90 000 personnes en provenance essentiellement de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan. Après une première vague arrivée en 2015, la ville a encore accueilli en 2016 un seconde vague de 50 000 réfugiés. Un contingent à mettre en rapport avec les quelque 1,8 millions d’habitants que compte la ville.

La Fabrique de la Cité, think tank dédié à la politique de la ville financé par un fond de dotation de Vinci, s’est penchée sur la manière de gérer cette situation et relever le défi. Les premières conclusions de son rapport intermédiaire viennent d’être rendues publiques et révèlent un certain nombre d’accomplissements qui peuvent servir d’exemple pour d’autres agglomérations confrontées au même phénomène.


Des containers transformés en logements

Bien évidemment, la première urgence qui se pose à une ville face à un afflux soudain et massif de refugiés, c’est le logement. Un problème d’autant plus aigu que Hambourg est une ville dense et chère, où le foncier disponible est rare. « Nous avons regardé avec des groupes d’investisseurs quelles pourraient être les techniques de construction, puisqu’il fallait construire vite et pas cher », explique Cécile Maisonneuve, présidente de la Fabrique de la Cité. L’une des solutions trouvées a été celle du recyclage de containers en habitation. Encore fallait-il trouver une solution qui ne crée pas des ghettos en regroupant tout le monde au même endroit. « À Hambourg, poursuit Cécile Maisonneuve, ils ont eu la volonté de disséminer les réfugiés partout dans la ville et ils ont utilisé le numérique pour faire de l’urbanisme participatif. Ils avaient créé une carte numérique issue de l’époque de la candidature de la ville aux JO 2024 ». Un projet (le JO) abandonné depuis, mais qui a permis à la ville d’avancer vite puisque la maquette du projet est reliée au cadastre.
« Ce genre de crises permet aux villes d’avancer », commente la présidente de la Fabrique de la Cité, qui publiera dans les prochains mois de nouveaux comptes rendus de visites à Stockholm, Munich, Dresde, Berlin, Stuttgart et Amsterdam. L’idée reste toujours d’identifier, à travers ces situations de crise, les bonnes pratiques en matière de résilience urbaine et de logement temporaire.

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