Il s’agit du « projet de recherche industrielle le plus ambitieux pour concevoir et mettre en œuvre des solutions innovantes dans le but d’automatiser, de décarboner et de numériser le transport urbain avec des autobus zéro émission », assurent la ville de Saragosse et son partenaire : la compagnie de bus espagnole Avanza.
Cette collectivité du nord-est de l’Espagne (667 000 habitants) vient ainsi de se rapprocher d’Avanza pour mettre au point un projet de recherche nommé Digizity. Il vise principalement à déployer des autobus autonomes (sans chauffeur) et zéro émission (motorisation électrique).
« La conduite autonome apporte une contribution importante à la durabilité environnementale en gérant plus efficacement la consommation d’énergie. Elle va également de pair avec l’électrification et la mise en œuvre de technologies de véhicules à zéro émission », souligne le groupe Irizar, constructeur espagnol fournissant l’autobus du projet.
Un autobus de 74 passagers connecté en 5G
Pour la mairie de Saragosse, l’objectif in fine est de « créer une ville zéro émission et de promouvoir la mobilité durable à travers la transition des véhicules privés vers les transports publics. » Pour réaliser les premiers tests, elle s’est équipée d’un véhicule électrique connecté, en forme de tramway, de 12 mètres de long pouvant transporter jusqu’à 74 passagers. L’ "Irizar ie tram" est connecté en temps réel en 5G et évolue sur un environnement d’essai déployé sur la ligne 40 des transports publics de Saragosse.
« Cette première phase de test permet d’intégrer tous les systèmes développés dans le projet. Tous les tests bénéficient notamment de la collaboration de Vodafone en tant que fournisseur de communications 5G et expert dans ce domaine », indique le groupe Irizar, dans un communiqué.
Saragosse entend faire partie des "pionnières de la mobilité 4.0" et testera plus de 50 autres produits, systèmes et sous-systèmes, visant à obtenir « des transports publics plus propres, plus efficaces, plus sûrs et plus confortables ». Le projet Digizity, débuté il y a deux ans, réuni en parallèle la société d’ingénierie Telnet, le cabinet de conseil spécialisé dans la gestion publique, Novadays, l’entreprise Nextium ou encore trois centres technologiques : Itainnova, en Aragon, CTAG, en Galice, et Tecnalia, au Pays basque.
Financé par l’Union européenne, dans le cadre du plan de relance, de transformation et de résilience promu par le Centre pour le développement technologique et industriel (CDTI), le projet nécessite un investissement de 9 millions d’euros et se déploiera jusqu’au 31 décembre 2023.
