Avec l’entrée en vigueur de la possibilité de mutualiser les dispositifs de vidéoprotection et, par extension, de vidéoverbalisation (dans le cadre de la Loi pour une sécurité globale préservant les libertés de 2021), de nombreuses collectivités territoriales envisagent d’y avoir recours, notamment pour sécuriser la voie publique et changer les comportements. C’est le cas des Mureaux, commune d’Île-de-France de 32000 habitants, qui a déployé la vidéoverbalisation fin 2022.

« Nous avons mis en place un dispositif de vidéoverbalisation à certains endroits de la ville, en réponse aux attentes des usagers, notamment le long de notre axe de circulation principal où le stationnement était un peu anarchique », explique Bruno Le Guillou, maire adjoint des Mureaux, en charge de la tranquillité publique, de la vie quotidienne et de la circulation.

Depuis 2001, la ville des Yvelines déploie année après année un réseau de caméras de vidéoprotection dont le nombre approche désormais les 70 unités, principalement installées sur les grands axes de la commune. Pour gérer et exploiter le flux d’images généré, la municipalité s’est également dotée d’un CSU (Centre de Supervision Urbain), riche d’une centaine d’écrans, au sein duquel travaillent 14 agents assermentés (par vacations de douze heures).

Une baisse significative du nombre d’infractions

« L’infrastructure de vidéosurveillance et le CSU nous permettent de remplir nos missions de sûreté et de sécurité », poursuit Bruno Le Guillou, « la vidéoverbalisation a été mise en place uniquement dans les zones où des problèmes de stationnement se posaient de manière récurrente, et également pour renforcer la tranquillité autour des écoles ».

Pour la ville, la facilitation de l’accès au marché et la régulation des cortèges de mariage le samedi constituaient également des objectifs à court terme. Du reste, lors des gros mariages, un policier municipal assermenté pour toutes les infractions au Code de la route est mobilisé afin de dresser des procès-verbaux au vu des images (les 14 agents du CSU ne sont assermentés que pour le stationnement).

« Globalement, la vidéoverbalisation a porté ses fruits très rapidement, nous avons déjà constaté une baisse significative du nombre d’infractions, les zones concernées sont plus tranquilles et moins encombrées », détaille Bruno Le Guillou, « même constat positif aux abords du marché, ce qui nous conforte dans notre démarche ».

Financé par la commune avec l’aide du Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance, le dispositif de vidéoverbalisation fait l’objet d’une signalétique dédiée en ville. Du reste, une campagne d’information sur le terrain (tracts déposés sur les pare-brise) avait été menée pendant deux semaines avant sa mise en service.

Aujourd’hui, la municipalité est en réflexion pour élargir les zones couvertes, notamment afin d’inclure le centre-ville pour y réguler le stationnement aux heures où les policiers municipaux ne peuvent effectuer de rondes.