« Cette alliance territoriale est une solution pour sortir de la crise énergétique. » Un collectif de citoyen, regroupé sous la SAS Ensoleille-Sol, s'est rapproché de plusieurs acteurs de son territoire pour créer un projet solaire implanté sur 8 hectares. Parmi eux : Alter énergies, une société d'économie mixte qui porte des projets photovoltaïques, des centrales solaires au sol, des parcs éoliens de grande envergure ou des stations BioGNV dans le Maine-et-Loire. Ce groupement a également intégré Énergie Partagée, qui accompagne et finance les projets citoyens de production d'énergie renouvelable. Ce "mouvement national de l'énergie citoyenne", porté par des collectifs citoyens et des collectivités locales qui en maîtrisent la gouvernance, fait bénéficier les territoires des retombées économiques générées.

Un projet qui préfigure « l’accélération et la maturité du marché »

In fine, l’électricité produite sera revendue à Enercoop, fournisseur d’électricité verte, dont une partie via un contrat incluant un soutien public et le reste directement au coût de production de la centrale (PPA). «Ce projet, que nous portons avec les collectivités et les citoyens, est exemplaire dans son montage. Il préfigure l’accélération et la maturité du marché pour développer les projets d’énergies renouvelables territoriaux», estime Eric Maïsseu, responsable d’Alter énergies.

La construction de la centrale photovoltaïque nommée "Champ-de-Liveau" a commencé sur une ancienne décharge de la commune de Montreuil-Bellay, dans le Maine-et-Loire. Au total, 13 014 panneaux seront implantés et permettront de revaloriser cette ancienne décharge. Le parc photovoltaïque atteindra une puissance de 7 MWc et produira environ 8 350 MWh par an, soit l’équivalent de la consommation électrique, hors chauffage, de 2 700 foyers. Ce qui représente une fois et demie la population de la commune.

6,1 millions d’euros investis

Ce projet nécessite un investissement de 6,1 millions d’euros. Énergie Partagée Investissement et Ensoleille-sol sont actionnaires à hauteur de 15 % chacune. De son côté, Alter Energies détient 70 % des parts de la société de projet. La durée d’exploitation prévue est de 30 ans minimum, après quoi la centrale pourra être prolongée, remise à niveau, ou démantelée et recyclée. Pour Samuel Faure, directeur d’Enercoop dans les Pays de la Loire, « ce projet démontre que les collectivités locales et les acteurs citoyens ont le pouvoir de construire une transition énergétique locale et résiliente, qui protège aussi les consommateurs sur le long terme. »